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EMARE : European Media Artists in Residence Exchange (EMARE) – Résidences croisées pour artistes multimédia européens.
http://www.emare.eu/
Le réseau européen EMAN # EMARE (European Media Art Network – Réseau européen pour l’art multimédia # European Media Artists in Residence Exchange – Résidences croisées pour artistes
multimédia européens), encourage et soutient la recherche, la production, la promotion et la diffusion de l’art multimédia en Europe. Le but de ce réseau, constitué de laboratoires d’art multimédia, est de permettre aux artistes européens de tisser des liens étroits avec des structures spécialisées et de mener à bien des projets en collaboration avec celles-ci. Durant les 20 dernières années, plus de 160 artistes ont été soutenus.
MOVE ON (janvier 2014 – décembre 2015)
Pour la période 2014-2015, après son expérience réussie de collaboration avec le Mexique (MOVE FORWARD – décembre 2011 à novembre 2013), le réseau européen [EMAN # EMARE] veut maintenant avancer (MOVE ON, janvier 2014 à décembre 2015) et étendre son programme de résidence avec deux des pays les plus prometteurs et actifs dans la production des arts médiatiques : l’Australie et le Canada.
Les objectifs sont de commanditer seize œuvres réalisées par des artistes australiens, canadiens et européens et de créer le plus grand réseau d’art médiatique au monde à travers des résidences croisées extra-européennes de deux mois avec l’Australie et le Canada, à destination de jeunes artistes européens, australiens ou canadiens, avec le soutien de la Commission Européenne «Programme Culture 2007-2013» et en partenariat avec le Goethe Institut.
MOVE ON repose sur le partenariat de onze partenaires associés au niveau international :
En Australie
• Queensland University of Technology (QUT), Brisbane
• Experimenta Biennial of Media Art, Melbourne
• University of Technology (UTS), Sydney
• Creativity and Cognition Studios (CCS), Sydney
Au Canada
• Productions Réalisations Indépendantes de Montréal (PRIM), Montréal
• OBORO, Montréal
• Images Festival, Toronto
En Europe :
• IMPAKT, Utrecht, Pays-Bas
• Bandits-Mages, Bourges, France
• FACT, Liverpool, Royaume-Uni
• Werkleitz, Centre d’arts médiatiques, Halle, Allemagne en collaboration avec transmediale, Berlin, Allemagne
Actuellement : RÉSIDENCES PRÉVUES
Archives :
– 4 février 2014 : Journée d’information sur le programme «Europe créative» à Orléans : Communication du projet «MOVE ON» par Bandits-Mages
– 12 février 2014 : Clôture des candidatures
– 24 au 28 février 2014 : Jury de sélection des artistes (sessions 2014 et 2015) à Brisbane, Australie, avec l’ensemble des structures partenaires associées http://www.emare.eu/.
– 1er mars 2014 : Symposium à Brisbane, Australie, Australie
– Mars 2014 : Annonce des artistes sélectionné(e)s pour les résidences Move On 2014 et 2015 à Bandits-Mages
En 2012 et 2013, avec le soutien de la Commission Européenne «Programme Culture 2007-2013», le réseau européen [EMAN # EMARE] reposant sur quatre membres associés:
– MPAKT, Utrecht, Pays-Bas
– Foundation for Art and Creative Technology (FACT), Liverpool, Angleterre
– Bandits-Mages, Bourges, France
– Werkleitz Gesellschaft, Halle (Saale), Allemagne
a organisé des résidences croisées extra-européennes avec le Mexique, à destination de jeunes artistes européens et mexicains, en partenariat avec
– le Centro Multimedia del Centro Nacional de las Artes (CMM), Mexico City
et
– le Centro de Arte y Nuevas Tecnologias (CANTE), San Luis PotosíDeux appels à candidatures, lancés en janvier 2012 et août 2013, ont permis à huit artistes mexicains et huit artistes européens de bénéficier d’une résidence artistique de production de deux mois. Chaque artiste a bénéficié d’une prise en charge financière, d’un budget de production, d’un accompagnement critique, logistique et technique pour mener à bien son projet. Chaque résidence a également donné lieu à des workshops, échanges et présentations publiques au sein de la structure accueillante afin de promouvoir le travail des artistes et de faciliter la création de liens et d’échanges internationaux.
– Festival Transitio MX 5, Mexico City, Mexique, télécharger le catalogue
+ catalogue (anglais / espagnol)
– Rencontres Bandits-Mages, Bourges, France
– Festival Move Forward, Halle, Allemagne
ARTISTES ET PRODUCTIONS / MOVE FORWARD, 2011-2013
En résidence au printemps 2013
TXEMA NOVELO, 1982, MEXIQUE
Le travail de Txema Novelo est un curieux mélange de mysticisme, de rock n’roll, de politique radicale et de jeux vidéo. Grâce à un processus de détournement, de perversion et de créolisation de ces influences disparates, Txema Novelo a développé un langage hybride associant forme et action qu’il explore à travers la vidéo, l’installation, la performance et la sculpture.
DOCUMENTATION, CATALOGUES EN LIGNE
STILL MOVIE, 2013 (film 27’02»)
Écrit et réalisé par Txema Novelo. Photographie : Maria Tejeda. Edition & Post-production : Txema Novelo. Absolute Beginners Films © 2010/2013
Dans le cadre de la résidence de production EMAN#EMARE à Bandits-Mages, Txema Novelo a poursuivi la réalisation de son film STILL MOVIE , commencé il y a trois ans, en finalisant son cinquième et dernier chapitre. Il a produit parallèlement une édition permettant d’explorer les références nombreuses que ce film articule. Dans STILL MOVIE Txema Novelo est acteur : il interprète « l’Assistant », dont le rôle s’avère paradoxalement central, du Maître de peinture. C’est lui qui est seul capable de trouver, récolter et distiller les fleurs nécessaires à l’élaboration de l’élixir végétal, filtre de jouvence conservant son maître en bonne santé et lui permettant de réaliser une ultime peinture. Les cinq chapitres du film développent l’entreprise progressive de libération de l’élève / apprenti, qui, épuisé par cette tâche harassante et sans fin, mène une quête initiatique pour s’en détacher.
En résidence à l’été 2012
MARISSA VIANI SERRANO, 1986, Mexique
Marissa Viani Serrano recourt à l’art vidéo pour créer des expériences poétiques en manipulant librement temps et espace. Marissa Viani Serrano a étudié la philosophie et le cinéma au Mexique et en Allemagne (HFF Munich). Elle a déjà un corpus conséquent de films de fiction, de films documentaires et de courts-métrages expérimentaux. Son travail a été montré lors de festivals et au sein de galeries en Grèce, en Syrie, en Italie, en Pologne, en France, en Espagne, en Allemagne, au Mexique, au Chili, au Pérou, aux États-Unis, en Australie, à Singapour et en Corée du Sud.
Lunaticus, 2012 (film, 02’20»)
Le projet «Lunaticus» consiste en une réalisation audiovisuelle expérimentale qui interroge la relation entre l’humain et le divin à travers le corps, les sentiments et la pensée. Au Moyen-Âge, la « maladie divine » désigne des perceptions altérées qui auraient tendance à être considérées aujourd’hui comme une perturbation neurologique ou psychiatrique. Ses symptômes combinés consistent en des mouvements involontaires du corps, une sensibilité accrue et une clarté particulière de la pensée. Ils causent au patient une perception altérée de la réalité qui l’amène à vivre une expérience mystique ou divine. Marissa Viani Serrano Ocampo a souhaité montrer la connexion divine des êtres humains de façon subjective. Le projet s’est concentré sur la recréation de ce type de sacré, à travers un montage associant des représentations stylisées d’images et des sons transformés. Ce projet s’inspire des apparitions de la Vierge Marie, un phénomène répandu chez les catholiques mexicains. Les apparitions de la Vierge Marie peuvent emprunter plusieurs formes, à l’image de la dualité de ses symboles : mère de Jésus, elle est également une divinité féminine autonome. Marissa Viani Serrano Ocampo lui associe également des concepts tels que le plaisir, l’amour, le calme, la paix, le ciel, la lumière, les étoiles, l’univers, la famille, les enfants, l’innocence, la souffrance, les pleurs, l’eau et le mouvement. L’artiste choisi de transmettre cette expérience personnelle, qui entre en relation avec la fermeture d’un des propres chapitres de sa vie. Au cours de l’année passé, ses inquiétudes spirituelles ont traversé son travail et l’ont incité à créer à partir d’un point de vue radicalement différent de ses réalisations passées. Au sein du festival .move forward, Marissa Viani Serrano Ocampo a installé son œuvre dans les bains publics municipaux (construits dans les années 20), créant des apparitions fugaces à la surface de l’eau.
Artistes accompagnés par Bandits-Mages au Centro de Arte y Nuevas Tecnologias (CANTE), San Luis Potosí
En résidence à l’été 2013
DANIEL SILVO, 1982, Espagne
Daniel Silvo développe un travail cinématographique, photographique et d’installation questionnant la dimension politique des objets d’une manière critique : par exemple, de la conception d’origine de la guerre froide à la «communiste» Lada – toujours la seule marque de voiture disponible pour les Cubains, il aborde des sujets controversés avec une bonne dose d’humour et sous différents angles.
VIDÉOS EN LIGNE
La casa, el búnker, la ruina (La maison, le bunker, la ruine), 2012-2013
Vidéo à canal unique, HD, chaîne hi-fi, Pays-Bas – Espagne – Mexique. Durée : 38 min.
L’art, l’architecture et le design peuvent-ils nous protéger d’une attaque nucléaire ? Cette fiction en trois parties distinctes, tournées respectivement à Utrecht (Hollande), Madrid (Espagne) et San Luis Potosi (Mexique) met en scène différents rapports au patrimoine artistique avant, pendant et après une attaque.
En résidence à l’été 2012
DINA RONCEVIC, 1984, Croatie
Dina Rončević est artiste des nouveaux médias et marionnetiste. Son travail convoque princialement des questions liées aux positions de genre, souvent dans le cadre de performances. Pour son travail de fin d’étude à l’Art Academy de Zagreb, elle a suivi une formation professionnelle pour devenir mécanicienne automobile. Durant ce projet de trois années (2007–2010), elle a travaillé sur l’identité sociale et la répartition des rôles entre les genres dans cette niche socio-culturelle majoritairement masculine. Son travail a été montré notamment en 2011 à la XVème Biennale de la Méditerranée à Thessalonik (Grèce). Elle a participé récemment à l’exposition de groupe intitulée « Simplon Express / the Return », conçue par la curatrice Ida Biard, s’appuyant sur une connection ferroviaire historique entre Zagreb et Paris.
Grannies, vidéo, 03’30», 2012
Dina Rončević a séjourné deux mois à San Lui Potosi, accueillie par CANTE (Centro de Arte y Nuevas Technologias) au Mexique, avec le soutien de Bandits-Mages. Durant cette période, les premières semaines ont été consacrées à la construction des armatures et décors, à la rédaction du storyboard et à la mise au point des éclairages et du design sonore. Dina a ensuite passé beaucoup de temps à rassembler le matériel adéquat. Ayant souvent recours aux textiles, plus particulièrement pour ce projet, elle est partie à la recherche de tissus mexicains pouvant l’inspirer. Impressionnée par la culture mexicaine en général, elle a décidé d’inclure plus d’éléments mexicains que prévus, tant du point de vue esthétique que pour nourrir la trame narrative. La bande-son a été réalisée par Julio del Toro, la narratrice espagnole est Mariana Zermeno, tous deux travaillent à Cante et continueront de collaborer avec Dina pour la suite du projet «Grannies».
Et également
REINIGUNGSGESELLSCHAFT : MARTIN KEIL, 1968, Allemagne et HENRIK MAYER, 1971, Allemagne
accueillis en résidence en 2013 au Centro Multimedia del Centro Nacional de las Artes (CMM), Mexico City
Martin Keil et Henrik Mayer travaillent depuis 1996 sous le nom de REINIGUNGSGESELLSCHAFT, qui signifie en Allemand « Service de nettoyage » ou « purification de la Société «. Leur approche comprend et approfondit un angle sociopolitique, voire politique. La marque de fabrique de la REINIGUNGSGESELLSCHAFT est de ne pas créer pour créer, mais de rassembler les gens pour les inclure dans un processus. Ils travaillent sur des recherches de terrain. Leurs domaines d’action artistique choisissent consciemment la société comme un système de références pour leur propre production. En ce sens, aucune autonomie n’existe réellement.
Futuros Diferenciados / Various Futures, vidéo, 2013 (56’32» et 25’45»)
Une grande projection montre des jeunes gens sur une scène exprimant leurs prévisions pour leur propre avenir et parlant des valeurs personnelles et sociales qui sont importantes pour eux. Leurs performances sont commentées par un jury comme dans une émission de casting. Les jeunes sur la scène et dans le jury viennent de différents milieux sociaux. Ils fréquentent soit les écoles publiques ou des instituts d’enseignement privés, mais la vidéo ne permet pas de déterminer leur origine. La deuxième partie de l’installation est un moniteur qui diffuse un entretien avec le sociologue mexicain Gabriel Medina. Il analyse les projets d’avenir des jeunes et interprète leur comportement à l’égard de la culture des médias, leur statut social et leur vision de la vie.
VOIR LA PREMIÈRE PARTIE + VOIR LA SECONDE PARTIE
accueillie en résidence en 2013 au Centro Multimedia del Centro Nacional de las Artes (CMM), Mexico City
Zeyno Pekünlü est diplômée du département de peinture de l’Université Mimar Sinan d’Istanbul, où elle a également obtenu une maîtrise et un doctorat. Elle a également poursuivi ses études dans la production artistique et la recherche à l’Université de Barcelone. Actuellement, elle travaille en tant que chargée de cours à l’Université Kültür, Istanbul. Dans son travail, Zeyno Pekünlü explore les significations fragiles de l’identité que la société nous attribue (femme, artiste, turc, etc.) Pour mettre en évidence ces identités, elle utilise généralement des méthodes réorganisant les symboles donnés.
Como aprendí a dejar de preocuparme y amar las estatuas que están fuera de lugar (Comment j’ai appris à cesser de m’inquiéter et à aimer les statues qui sont à leur place)
Vidéo couleur, Turquie – Mexique 2013 (17’36»)
La vidéo narre une histoire palpitante de bureaucrates responsables de la construction d’un buste d’Emiliano Zapata dans l’un des quartiers les plus élégants d’Istanbul, à l’instar de la statue d’Atatürk (fondateur de la République Turque) à Mexico. Les entretiens avec des historiens, des bureaucrates et des gens ordinaires côtoient des représentations de ces héros nationaux dans les films de fiction.
VOIR UN EXTRAIT
accueillie en résidence en 2013 au Centro de Arte y Nuevas Tecnologias (CANTE), San Luis Potosí
Après avoir étudié les arts plastiques à Halle, Berlin et Mexico, elle a participé en 2012 aux masterclass professionnelles de Werkleitz afin d’approfondir ses techniques dans la production de documentaires et de films expérimentaux. Elle a remporté plusieurs prix et bénéficié de résidences à Istanbul et au Mexique. Elle est membre du collectif ROSENPICTURES
SITE DE L’ARTISTE
Subconscious Areas, 2013
Installation de 2 canaux Video (31′) and 4 canaux sonores, objets (aluminium, plastique et gaze) 200cm x 100cm x 70cm.
L’installation audiovisuelle multi-canale montre les environnements physiques de sept personnes de trois pays et de milieux sociaux différents. Sept personnes anonymes racontent un rêve qui s’est déroulé dans un espace important pour eux. Le son et l’interaction rythmique entre les deux lecteurs vidéo soulignent le contenu du rêve connexe, alors que les images montrent ce qui entoure ces personnes dans leur vie éveillé. Les images vidéo sont projetées sur deux écrans, deux faces d’un objet constitué de mâts de tente. L’objet a un caractère éphémère mobile.
VOIR UN EXTRAIT
accueillie en résidence en 2013 à Werkleitz Gesellschaft, Halle (Saale), Allemagne
Anni Garza Lau a commencé sa carrière comme animatrice et conceptrice de jeux vidéo. Elle a souvent utilisé la technologie, les structures de jeux, les références de matériel audiovisuel différentes (vidéoclips, films, jeux vidéo), pour créer des œuvres d’art capables de générer des expériences significatives pour le public afin de développer leurs capacités physiques, d’explorer une narration non-linéaire ou des situations affectives / cognitives. Pour elle, l’utilisation de dispositifs technologiques, la possibilité d’atteindre d’autres personnes et de partager des connaissances et des idées, conduisent à un riche et complexe travail collaboratif qui implique un intérêt social plus global et la participation de nombreuses autres expressions artistiques.
Unbekanntes Gesicht (Unknown Faces, Visages inconnus) 2013, installation / action
Dans «Visages inconnus», la caméra détecte les visages des visiteurs et les censure immédiatement. Les visages «volés» sont comparés à une base de données extraite des profils de Facebook qui ont donné un «like» sur la page de Transitio Mx festival et avait donné une image publique dans leur profil. Les données extraites sont utilisées pour créer de nouveaux profils Facebook à partir de profils comportant une ressemblance avec le visiteur. Cette installation-action vise à une réflexion sur la perte totale de contrôle ou de préservation de l’anonymat de l’identité, qui ont été transformés par l’existence de réseaux sociaux, notamment Facebook.
VOIR UNE VUE DE L’INSTALLATION
accueilli en résidence en 2013 à IMPAKT, Utrecht, Pays-Bas
L’œuvre très diversifiée de Joaquin Segura médite sur la violence comme un motif omniprésent dans la vie contemporaine. Sa production récente est visiblement préoccupée par la nature du pouvoir et des appareils politiques contemporains, la construction d’une pratique profondément fascinée par les fissures et les contradictions des idéologies extrêmes et le rôle crucial que celles-ci ont joué dans la mondialisation de la crise socio-politique. Il emploie des références constantes à des événements historiques spécifiques. À travers ses œuvres imprévisibles, Segura vise à parvenir à un art de la déstabilisation, l’élaboration d’une poétique de sabotage par des actes apparemment aléatoires de provocation, qui se rapportent à l’impuissance, au déni et à la tromperie, ici et maintenant.
Ontological Politics #1 (Havel), 2013, vidéos
Cette série de courtes vidéos explore minutieusement les notions de changement politique et la pertinence de l’insurrection dans notre contexte socio-politique actuel. Ce corpus de travail repose sur l’analyse et la dissection du climat politique actuel en ce qui concerne une agitation mondiale visiblement généralisée, établissant des parallèles hypothétiques entre des moments similaires de crise de l’histoire récente du monde, visant à créer un aperçu de la société mondiale tout à fait complexe. Les sujets abordés vont des incidents anti-émeute sur le territoire européen, l’avenir de la dissidence, la nature de l’assassinat politique et l’esthétisation de la protestation, incorporant des images et le contenu de différentes sources telles que les médias traditionnels, les transcriptions de discours célèbres et des mages indéites afin de construire une large vue désenchantée des fissures qui imprègnent les super structures sociales universelles dans le monde occidental.
MOSTRA : GARIELA MONROY, 1971, Mexique et CASPAR STRACKE, 1967, Allemagne
accueillis en résidence en 2013 à la Foundation for Art and Creative Technology (FACT), Liverpool, AngleterreMostra est un duo de vidéastes composé de Gabriela Monroy et Caspar Stracke depuis 2002. Gabriela Monroy est une artiste vidéo mexicaine et curatrice vidéo vivant et travaillant entre Helsinki et New York. Caspar Stracke est un artiste interdisciplinaire, cinéaste et commissaire d’exposition allemand. Depuis 2005 , Gabriela et Caspar sont également les administrateurs de video_dumbo , un festival / exposition annuelle d’art de d’images en mouvement international à New York. Mostra rassemble et transforme des images trouvées selon des thèmes simples de nature sociale, architecturale ou politique. Par une récolte issue d’Internet et le recyclage lié found footage , ils recontextualisent le contenu brut dans lequel les séquences d’images sont traitées comme du texte ré-édité. Parfois le texte est transformé en images – littéralement, par le code ASCII. Le langage hybride de Mostra associant imagerie et formes animées permet une interchangeabilité constante des signifiants visuels et textuels, la création d’un nouveau sens à partir des images.
CinemaCity, film participatif, 2013
CinemaCity est un projet de film participatif. Conçus à l’origine avec des participants de la ville de Liverpool, qui ont soumis des histoires courtes provenant d’expériences personnelles «cinématographiques» . Ces histoires ont ensuite été mises en images, avec des reconstitutions et des métaphores visuelles en résonance avec les extraits de texte soumis. Les participants ont été invités à agir, à apparaître ou à être enregistrés lisant leur propre histoire, devenant ainsi des collaborateurs dans le processus de production. Toutes les scènes ont été tournés à Liverpool , si possible aux endroits précis où les histoires originales se sont passées. Au cours de sa présentation, le projet offrira un seconde niveau de participation en posant une question aux spectateurs : est-ce que le film que vous regardez en ce moment même permet votre propre participation ? La deuxième partie du récit de CinemaCity sera créée en direct et conduit par le public présent dans l’espace de projection.
SITE DU PROJET
accueillie en résidence en 2012 au Centro Multimedia del Centro Nacional de las Artes (CMM), Mexico City
Après des études de photographie, de théâtre, de cinéma, de médiologie et de sociologie, Maria Vedder a enseigné la vidéo et les médias électroniques à l’université de Cologne, ainsi que la vidéo et la photographie dans d’autres institutions. Depuis 1991, elle est titulaire d’une chaire à la Hochscule der Künste de Berlin. Maria Vedder est cofondatrice de Media Art Production, centre de recherche artistique, lieu de production et de présentation de nouveaux médias. Les champs artistiques dans lesquels elle travaille sont la photographie, la vidéo et le cinéma expérimental. Maria Vedder est l’une des premières artistes allemandes à avoir travaillé avec la vidéo, mais là ne s’arrête pas sa singularité. Elle a su très tôt en effet traduire dans une formulation iconique la thématique très élaborée de ses actions et par là, s’en servir comme d’un matériau pour des installations vidéo (PAL oder Never The Same Color, 1988). L’utilisation de plusieurs moniteurs et la mise en parallèle des valeurs de couleurs intensifient ainsi son propos jusqu’à lui donner une dimension monumentale.
Susurrus, 2012, installation vidéo et sonore (4 canaux)
Un projet sur l’électrosmog. Au centre de cette installation est un son qui est généralement inaudible ou presque inaudible. Le rayonnement électromagnétique des lignes électriques – électrosmog – nous entoure partout dans la vie quotidienne. Il est admis que ce rayonnement peut avoir des effets néfastes pour la santé. Puisque nous ne pouvons pas percevoir, nous refoulons la conscience de sa présence. Dans » Susurrus «, il est rendu audible à travers les champs électromagnétiques autour des lignes électriques terrestres. Les bruits des champs électromagnétiques respectifs ont été enregistrés avec une antenne auto-construite sur un enregistreur audio. Dans l’installation de plusieurs écrans plats, un paysage avec des poteaux électriques. Chaque image est accompagnée par les sons de son champ électromagnétique. Ensemble, les fréquences sonores produisent une composition spatiale auditive. Ces tons, qui suggèrent le danger, contrastent avec la beauté photographique des paysages. Le mot latin » Susurrus » évoque un bruissement, un chuchotement ou un murmure, mais aussi une incongruité ou une absurdité. » Susurrus » fait partie d’un inventaire mondial des incursions dans la nature et le paysage de l’industrie de l’énergie électrique . Après le tournage dans les environs de Berlin , à la fin de 2012, l’Inde et la Chine vont suivre.
VOIR UN EXTRAIT
NIKA OBLAK, 1975 et PRIMOZ NOVAK, 1973, Slovénie
accueillis en résidence en 2012 au Centro Multimedia del Centro Nacional de las Artes (CMM), Mexico City
Nika Oblak et Primoz Novak travaillent ensemble depuis 2003. Ils ont étudié à l’Académie des Beaux-Arts de Ljubljana, en Slovénie. Nika Oblak dilpômée en peinture en 2002, a reçu son MFA en vidéo, en 2005. Primoz Novak a obtenu son diplôme en sculpture, en 2002, et a reçu son MFA en sculpture, en 2006. En 2000 – 2001, ils étaient étudiants dans la classe du professeur Katharina Sieverding à l’Université des arts de Berlin. Leur travail établit des parallèles entre une société axée sur les besoins personnels et les capitaux et leur propre rôle d’artiste dans le marché de l’art contemporain. Imprégné d’humour, leur travail adopte les tactiques visuels et des constructions séduisantes couramment employées dans les médias pour attirer le consommateur.
Reality is out, 2012, installation vidéo.
Reality is out est la dernière d’une série d’œuvres caractérisées par la répétition machinale et sans fin d’une scène en boucle. L’humour de Nika Oblak et de Primoz Novak se reflète dans leurs œuvres. Un esprit subtil est commun à toutes leurs vidéos, images et installations, illuminant l’absurdité et les points aveugles du réel afin de rendre possible la compréhension cognitive. Au lieu d’offrir les solutions les artistes intensifient l’absurdité jusqu’à ce qu’un dispositif de compréhension commence à émerger. Leur humour parfois noir se combine avec le sentiment mélancolique d’être coincé dans une situation sans issue (ou presque). Dans leurs installations antérieures, Oblak et Novak connectaient déjà leurs performances avec un système pneumatique, connectant l’espace virtuel et l’espace en trois dimensions de la réalité. Comme les protagonistes de leurs propres films, ils peuvent en effet étirer la peau extérieure de caoutchouc de leurs moniteurs, mais ils ne peuvent pas y échapper. Ils restent le contenu de leurs supports et les surfaces de ces médiums.
VOIR UNE CAPTATION
accueillie en résidence en 2012 au Centro de Arte y Nuevas Tecnologias (CANTE), San Luis Potosí
Chaque technologie possède ses propres accidents. Rosa Menkman est une artiste / théoricienne qui se concentre sur les artefacts visuels créés par les accidents à la fois analogiques et numériques. Les images qu’elle produit sont le résultat d’anomalies, de compressions autres formes de bruit. Bien que de nombreuses personnes perçoivent ces accidents comme des expériences négatives, Rosa Menkman souligne leurs conséquences positives. En combinant à la fois son parcours académique et pratique, elle fusionne ses pièces abstraites dans une histoire théorique. Outre la création d’un officiel «vernaculaire de formats de fichier», elle crée aussi des vidéos acousmatiques. Elle s’efforce de relier les artefacts vidéos, sonores et conceptuels, techniques et parfois narratifs. En 2011, elle a écrit Glitch Moment/um, un livre sur l’exploitation et la vulgarisation des artefacts glitch ( publiées par l’Institut des Cultures Network) et organisé les GLI.TC/H festivals à Chicago et Amsterdam. En outre, elle est doctorante au Goldsmiths, à Londres, sous la direction de Matthew Fuller et Geert Lovink.
Xilitla, jeu vidéo, 2012
Dans ce nouveau travail, nommé Xilitla, nous trouvons une entité à tête de Janus désincarnée à travers lequel le joueur peut naviguer dans un lieu surréaliste partiellement inspiré par Xilitla (tout aussi déroutant , jardin de sculpture surréaliste au Mexique) . Les textures vidéo ne sont ni analogique ni numérique et la navigation n’est ni en avant ni en arrière, la confusion en est la clé.
EXTRAIT + DOCUMENTATION
REBECCA LENNON, 1981, Royaume-Uni
accueillie en résidence en 2012 au Centro de Arte y Nuevas Tecnologias (CANTE), San Luis Potosí
Rebecca Lennon combine texte, vidéo, son et performance avec des accessoires techniques et fabriqués à la main. Ses récits non linéaires, textes pédagogiques ou actions performatives tirent la langue au cinéma, à la publicité , aux rites et aux mythes personnels des artistes dans un dialogue confus. Elle canalise son obsession de l’enfance avec le cinéma pour jouer avec les stratégies de l’absurde dans une chorégraphie lo-fi. Rebecca Lennon s’intéresse à une idée élargie de l’écran comme un dispositif chorégraphique – dans un approche subjective où corps et voix peuvent être aliénés, sur fond d’humour noir.
Viva La Revolution, triptyque vidéo, 2012
«Coupez la tête du serpent et le corps mourra. Les idées sont plus difficiles à tuer que les serpents». Dans son travail en trois parties «Viva La Revolution», Rebecca Lennon s’approprie ces paroles du film légendaire Viva Zapata!. Le film dépeint la tragédie du héros populaire mexicain depuis ses débuts de paysan révolutionnaire pour devenir président de la République, finalement assassiné. Sa pièce ne nous laisse aucun doute que la légende et les idées vivent, persistant dans l’esprit des gens en dépit de décalage de contextes. Rebecca Lennon rend visible les différences qui se dégagent de ces changements en déployant diverses modes performatifs : les possibilités de la fiction et l’exploration de différents rôles et formats, s’articulent dans une cohérence liant les récits fragmentés et les multiples situations d’écoute.
VOIR UN EXTRAIT
accueillie en résidence en 2012 à Werkleitz Gesellschaft, Halle (Saale), Allemagne
Laura Balboa a étudié les arts visuels à l’École de peinture, de sculpture et le design graphique à l’ Ecole des Hautes Etudes de l’UNAM Acatlán. Artiste multidisciplinaire, elle traverse constamment les frontières entre les différents langages artistiques . Son travail comprend l’échantillonnage, l’appropriation, l’image, le cinéma direct, le dessin, l’objet, la sculpture ,l’art sonore, l’installation, le travail in situ, l’écriture, la sémantique de programmation, la poésie , l’analyse des pratiques technologiques et artistiques, le net – art, Internet, la réalité virtuelle mobile, l’erreur, l’expérimentation, le chaos, le Do It Yourslef, le piratage et l’information ouverte des flux. Elle travaille actuellement sur un projet d’arts visuels pour les patients psychiatriques avec l’appui des programmes publics – collection de la Fondation Jumex.
internetis.tv, installation et site Internet, 2012
internetis.tv se réfère à la télévision sur Internet. Médias et communication de masse s’articulent de plus en plus sur des noeuds communautaires, des besoins de communication que les propriétaires de domaines et les sociétés tentent de réglementer pour contrôler ce flux d’informations. Les utilisateurs finaux sont le combustible de ce système. Le sens du mot domaine implique un territoire sur lequel la règle ou le contrôle est exercé. Qui possède quoi ? internetis.tv est une adaptation du sens cognitif de la télévision à un monde «virtuel» sans limites apparentes. Le domaine TV est suffixe. C’est une nomenclature attribué par les autorités mondiales de l’Internet (telles que l’IANA ) pour un petit pays nommé Tuvalu. Le projet va évoluer en permanence dans une série de pièces de numération ( i , ii , iii … ) . Le projet d’internetis.tv cherche à développer un avis critique sur l’uniformité de la puissance géopolitique en récupérant des informations sur les utilisations de domaines. Ce faisant , il montre que l’imago commerciale sur les réseaux conduit à des omissions graves qui, à leur tour, conduisent à la désinformation et à l’accès restreint aux réalités essentielles. internetis.tv veut être commercialisé comme un domaine de l’industrie de la télévision, mais ce nom de domaine renvoie au pays des îles Tuvalu, une petite nation insulaire dans l’océan Pacifique, qui devrait disparaître dans l’océan dans l’avenir proche en raison de l’élévation du niveau de la mer sous l’effet du réchauffement climatique et la dégradation écologique.
SITE DU PROJET + DOCUMENTATION
RUBÉN GUTIÉRREZ, 1972, Mexique
accueilli en résidence en 2012 à la IMPAKT, Utrecht, Pays-Bas
Avec l’allégorie de la caverne de Platon à l’esprit, Rubén Gutierrez utilise un vocabulaire visuel qui traite de nombreuses questions sociales et politiques. Le travail comprend le temps ainsi que l’espace – un univers fictif et l’expérience qui ne se dégage que peu à peu. Le possible semble vrai et la vérité existe , mais elle a de nombreux visages. En contestant la division entre les lieux de mémoire, la fiction et l’expérience , il crée des œuvres qui traite de la documentation sur les événements et de la façon dont ils peuvent être présentés. Le travail tente d’exprimer des histoires ou de créer une métaphore. Ses œuvres portent des références politiques fortes. La possibilité ou le rêve de l’annulation d’une identité fixe (historiquement ou socialement) est une focale constante. Par la fusion de plusieurs mondes apparemment incompatibles dans un nouvel univers, il absorbe la tradition de l’art de la mémoire dans la pratique quotidienne. Un acte qui remet en question les équations binaires que nous reconstruisons sans cesse entre Soi et l’Autre.
The Most Effective Way to Cover up a Lie (Le moyen le plus efficace pour dissimuler un mensonge)
Installation vidéo, Pays-Bas 2012. Durée : 14’31»
Un couple se promène dans un monde étrange, habités par le sentiment mélancolique d’appartenir à un autre monde. On les voit courir dans les rues vides, se cachant dans les bâtiments ou contemplant l’horizon couvert par la fumée d’explosions. Ils éprouvent angoisse, peur et désespoir en tenant de lutter contre leur destin – un destin encore en cours d’écriture par une auteure se débattant également avec le sien.
VOIR LE TRAILER
AMANDA GUTIÉRREZ, 1978, Mexique
accueillie en résidence en 2012 à la Foundation for Art and Creative Technology (FACT), Liverpool, Angleterre
Amanda Gutierrez a obtenu une maîtrise en performance et nouveaux médias de l’Art Institute de Chicago. Elle a travaillé au croisement de la performance et de l’art sonore. Amanda Gutierrez explore l’archéologie de la mémoire, la maison et la relation intime au paysage, à travers l’utilisation des nouvelles technologies et de l’exploration du récit.
Time Topographies, Liverpool, 2012
En réponse au thème de l’hospitalité, Amanda Gutierrez dépeint l’histoire de trois immigrés qui vivent et travaillent à Liverpool, illustrés par des images de la ville et un scénario construit à partir de récits oraux. Le projet global propose la création de trois essais vidéo, où les fonctions du paysage s’imposent comme axe de référence entre trois endroits : Mexico , Québec et Liverpool. Dans ce contexte , il y a trois sujets différents : l’érosion, l’édification et la transformation. Ces concepts sont en lien avec trois histoires non fictives mettant en évidence le processus d’adaptation et la relation symbolique à travers la mémoire de la ville. Au sein du triptyque, chaque vidéo explore trois variantes d’une même mémoire : l’oubli, sa répétition et son évolution. L’histoire du sujet est une base pour le montage entre la voix et les espaces liés à la mémoire, à travers l’expérience de la migration. Le paysage sert ainsi de contrepoint à son souvenir, tandis que des coïncidences formelles renforcent les mots.
DOCUMENTATION