En résidence à l’été 2012
MARISSA VIANI SERRANO, 1986, Mexique
Marissa Viani Serrano recourt à l’art vidéo pour créer des expériences poétiques en manipulant librement temps et espace. Marissa Viani Serrano a étudié la philosophie et le cinéma au Mexique et en Allemagne (HFF Munich). Elle a déjà un corpus conséquent de films de fiction, de films documentaires et de courts-métrages expérimentaux. Son travail a été montré lors de festivals et au sein de galeries en Grèce, en Syrie, en Italie, en Pologne, en France, en Espagne, en Allemagne, au Mexique, au Chili, au Pérou, aux États-Unis, en Australie, à Singapour et en Corée du Sud.
Lunaticus, 2012 (film, 02’20 »)
Le projet « Lunaticus » consiste en une réalisation audiovisuelle expérimentale qui interroge la relation entre l’humain et le divin à travers le corps, les sentiments et la pensée. Au Moyen-Âge, la « maladie divine » désigne des perceptions altérées qui auraient tendance à être considérées aujourd’hui comme une perturbation neurologique ou psychiatrique. Ses symptômes combinés consistent en des mouvements involontaires du corps, une sensibilité accrue et une clarté particulière de la pensée. Ils causent au patient une perception altérée de la réalité qui l’amène à vivre une expérience mystique ou divine. Marissa Viani Serrano Ocampo a souhaité montrer la connexion divine des êtres humains de façon subjective. Le projet s’est concentré sur la recréation de ce type de sacré, à travers un montage associant des représentations stylisées d’images et des sons transformés. Ce projet s’inspire des apparitions de la Vierge Marie, un phénomène répandu chez les catholiques mexicains. Les apparitions de la Vierge Marie peuvent emprunter plusieurs formes, à l’image de la dualité de ses symboles : mère de Jésus, elle est également une divinité féminine autonome. Marissa Viani Serrano Ocampo lui associe également des concepts tels que le plaisir, l’amour, le calme, la paix, le ciel, la lumière, les étoiles, l’univers, la famille, les enfants, l’innocence, la souffrance, les pleurs, l’eau et le mouvement. L’artiste choisi de transmettre cette expérience personnelle, qui entre en relation avec la fermeture d’un des propres chapitres de sa vie. Au cours de l’année passé, ses inquiétudes spirituelles ont traversé son travail et l’ont incité à créer à partir d’un point de vue radicalement différent de ses réalisations passées. Au sein du festival .move forward, Marissa Viani Serrano Ocampo a installé son œuvre dans les bains publics municipaux (construits dans les années 20), créant des apparitions fugaces à la surface de l’eau.